QUELQU'UN MANQUE - Emmanuel Darley

Quelqu’un manque d’Emmanuel Darley, édité aux Éditions Espaces 34.
Un homme est au centre, comme sur un piédestal, objet de toutes les attentions, des regards et de la parole qui circule. Autour de lui, un petit groupe, ceux que l’on nomme Les proches. Et puis un chœur.
De lui on parle, on questionne, on se souvient, on murmure. Et se dessine ce qu’il était, ce qu’il faisait. Ce que désormais il sera.
Car son corps change, sa parole est au dedans. Lorsqu’il est au bout, alors il dit, ses jours, les derniers et puis les autres, plus anciens, avant. Du temps où encore, il avait un nom.
Éditions Espaces 34.
Ne me plaignez pas, je m’en charge.
Gilles Deleuze.
En échange avec le public, cinq personnages progressent dans un labyrinthe mental, exposés à des souvenirs parfois rayonnants et souvent cauchemardesques, afin d’atteindre l’apaisement, si fragile et incertain soit-il, du manque et du deuil.
Les personnages et leurs interprètes « sont ensemble tout en restant singuliers ». Choralité, frottements, état de labilité et langage corporel ponctuent les rapports des personnages entre eux et la mise en scène de manière à amplifier cet état d’être ensemble : les spectateurs et le collectif artistique.
Il s’agit simplement de poser des questions, et non d’y répondre….Comment le temps agit-il sur le manque ? Comment évoluer à côté d’une personne absente à elle-même ? Qui devenons-nous si nous sommes absents à nous-mêmes ? Quelle trace laissons-nous ? Comment raconter nos morts ?
La création a bénéficié du soutien financier de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine, de la Région Lorraine, du Département de la Moselle, de la Ville de Metz, de l’Université de Lorraine et du soutien artistique de l’ENSATT.